Dans le cadre des Journées Nationales de Vaccination (JNV) 2024, la ville de Bondoukou s’est inscrite, comme à l’accoutumée, dans un vaste élan de solidarité nationale pour la vaccination contre la poliomyélite. Le lancement de cette campagne, prévu du 6 au 9 septembre 2024, a eu lieu le vendredi 6 septembre à la place du centre culturel de Bondoukou. Cet événement a rassemblé diverses autorités locales, dont le préfet de la région du Gontougo et préfet de Bondoukou, Gbangbo Kouadio André, qui a pris la parole au nom du ministre de la Santé, Pierre Dimba.

Vaccination contre la poliomyélite pour protéger les enfants

Dans son discours, le préfet Gbangbo Kouadio a insisté sur l’importance de cette campagne en rappelant l’objectif crucial : protéger 8 795 238 enfants âgés de 0 à 59 mois sur l’ensemble du territoire, dont 88 562 enfants dans le district sanitaire de Bondoukou. « Nous ne devons pas baisser les bras. Ne nous laissons pas de faire vacciner nos enfants. C’est à ce prix que nous pourrons garder la polio loin de nos frontières et nos familles », a-t-il affirmé, invitant les parents à se mobiliser malgré les fausses rumeurs circulant autour des vaccins.

Le défi principal auquel cette campagne de vaccination est confronté est la résurgence de la poliomyélite sous une forme variante de type 2, qui affecte plusieurs pays africains depuis quelques années. En Côte d’Ivoire, le ministère de la Santé a identifié sept cas humains et 37 prélèvements environnementaux positifs au poliovirus en 2023, et depuis le début de 2024, 19 cas supplémentaires ont été signalés. Ces chiffres démontrent la persistance de la circulation du virus dans le pays, malgré les efforts déployés lors des campagnes de vaccination précédentes.

Comment la vaccination contre la poliomyélite aide à prévenir la maladie

Face à cette menace, la mobilisation nationale s’impose comme une priorité. Marina Stirby, représentante de l’UNICEF, présente lors de la cérémonie de lancement, a réitéré l’engagement de l’organisation à soutenir les autorités sanitaires ivoiriennes dans cette lutte. Elle a souligné l’importance du rôle des communautés locales, des médias et des agents de santé pour sensibiliser la population et encourager la vaccination. « Il est crucial que tous les acteurs, des familles aux autorités, en passant par les médias, s’unissent pour éradiquer cette maladie invalidante », a-t-elle déclaré, tout en rappelant que la poliomyélite reste une menace sérieuse pour les enfants dans les régions affectées.

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La lutte contre la poliomyélite en Côte d’Ivoire s’est intensifiée au fil des ans, notamment avec la mise en place de deux journées locales et deux journées nationales de vaccination. Ces efforts ont permis de toucher un grand nombre d’enfants non vaccinés lors des précédentes campagnes. Toutefois, l’épidémie de poliovirus variant type 2, qui touche plusieurs pays africains, continue de poser un défi. Cette situation justifie la mise en œuvre de mesures additionnelles telles que la surveillance environnementale accrue et l’organisation de campagnes de vaccination régulières.

Efforts de lutte contre la poliomyélite grâce à la vaccination en Côte d’Ivoire

Dans ce cadre, la Direction Centrale du Programme Elargi de Vaccination (DCPEV) joue un rôle crucial en supervisant toutes les étapes de la campagne, du lancement à la sensibilisation sur le terrain. Pour faciliter le travail des équipes de santé dans les zones difficiles d’accès, le préfet de Bondoukou a procédé à la remise officielle de 22 motos et d’un véhicule frigorifique au district sanitaire de Bondoukou, au nom du ministre de la Santé. Ces équipements permettront aux agents de santé d’atteindre les zones les plus reculées et de garantir la bonne conservation des vaccins.

Cette logistique renforcée est essentielle pour atteindre les objectifs de la campagne, notamment dans une région comme celle du Gontougo, où les conditions géographiques peuvent parfois constituer un obstacle à l’accès aux soins. Les mobilisateurs et les vaccinateurs sont déjà à pied d’œuvre, visitant les ménages, les marchés, les gares routières et les lieux de culte pour sensibiliser les familles et vacciner les enfants. Ces efforts sont soutenus par une vaste campagne de communication à travers les médias locaux, qui jouent un rôle fondamental dans la diffusion des informations sur l’importance de la vaccination.

Importance de la vaccination contre la poliomyélite en Côte d’Ivoire

Les autorités locales, en particulier Anzoumana Ouattara, maire de Bondoukou, et le directeur régional de la santé du Gontougo, ont également salué cette initiative et exprimé leur engagement à travailler aux côtés des équipes de santé pour que la campagne atteigne son objectif. Le maire a rappelé que « chaque enfant vacciné représente un pas de plus vers une Côte d’Ivoire sans poliomyélite ».

En parallèle, des efforts de coordination sont en cours au niveau national, avec la collaboration de partenaires internationaux tels que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF. Ces organismes apportent un soutien technique et financier pour renforcer les capacités des équipes sur le terrain et veiller à ce que les vaccins soient disponibles dans tous les districts sanitaires du pays.

Journées Nationales de Vaccination contre la poliomyélite 2024

La poliomyélite, qui avait été pratiquement éradiquée en Afrique, a resurgi dans certaines régions sous cette forme mutée, mettant en lumière la nécessité de maintenir une vigilance constante. Cette campagne nationale de vaccination, qui se déroule dans les 113 districts sanitaires de Côte d’Ivoire, s’inscrit dans la continuité des efforts menés pour endiguer cette maladie invalidante et offrir à chaque enfant la chance de grandir en bonne santé.

Le lancement de cette campagne de vaccination contre la poliomyélite à Bondoukou marque un tournant important dans la lutte, et l’engagement des autorités locales, en particulier celui du préfet Gbangbo Kouadio André, est un signal fort de la volonté de la Côte d’Ivoire de vaincre cette maladie une fois pour toutes. A lire aussi : Michel Barnier, Premier ministre: Emmanuel Macron choisit la droite pour une nouvelle ère politique.

Jean Michel