Boga Sivori, ancien journaliste réputé, a récemment troqué sa plume pour un bâton de commandement, retournant à ses racines dans le village de Gnaligribouo, situé dans le canton Paccolo, département de Gagnoa. Le 25 juillet 2024, il a été officiellement investi en tant que chef de village et président du comité des chefs de villages du département de Gagnoa. Cet événement a rassemblé les autorités locales et nationales, dont les ministres Anne Désirée Ouloto et Dogo Belmonde, qui ont assisté à cette cérémonie significative.

Boga Sivori : un nouveau départ pour Gnaligribouo et le canton Paccolo

L’investiture de Boga Sivori marque un tournant pour Gnaligribouo et ses environs. Avec une carrière journalistique de 32 ans derrière lui, Sivori apporte une perspective unique à son rôle de chef de village. C’est pourquoi, son discours inaugural a mis en lumière les défis actuels et les priorités pour l’avenir.

Ainsi, il a exprimé son engagement à transformer la cité du fromager en un havre de paix, en insistant particulièrement sur la gestion foncière. Cette prise de position ferme est essentielle dans une région où les conflits fonciers peuvent souvent mener à des tensions sociales.

La vente des terres est une pratique récurrente qui menace notre patrimoine. Il est impératif que nous, les chefs de village, prenions des mesures pour immatriculer nos terres et protéger nos droits fonciers.

Boga Sivori

Préserver la culture Bété

Au-delà des questions foncières, Boga Sivori a également abordé la question de la préservation de la culture Bété, une culture qui, selon lui, est en déclin. « Aujourd’hui, on ne trouve plus de tam-tam parleur dans les villages, » a-t-il déploré, soulignant la nécessité de revitaliser les traditions et les coutumes locales. Cet appel à l’action est crucial pour maintenir l’identité culturelle de la région, alors que la modernité continue de gagner du terrain.

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Rôle de Boga Sivori dans la réforme des pratiques funéraires

Un autre point clé de son discours a été la critique des funérailles grandioses et coûteuses. A ce sujet, Sivori a dénoncé la tendance à conserver les corps dans les morgues pendant de longues périodes, une pratique qui, selon lui, appauvrit inutilement les familles. « Cela nous appauvrit inutilement, » a-t-il insisté, appelant à des réformes pour rendre les rites funéraires plus simples et moins onéreux.

Investiture de Boga Sivori en présence des ministres Anne Désirée Ouloto et Dogo Belmonde

Les ministres présents ont salué l’engagement de Sivori et ont offert leur soutien. Pour sa part, Mme Anne Désirée Ouloto a encouragé les chefs de village à dialoguer entre eux pour trouver des solutions aux problèmes communs. « Allez-vous entretenir. Parlez entre vous, » a-t-elle suggéré, soulignant l’importance de l’unité et de l’entente.

Mme Dogo Belmonde, de son côté, a insisté sur la nécessité pour les chefs de village de collaborer avec l’État. « Un chef ne va pas à l’encontre de l’État. Il accompagne l’État dans sa mission, » a-t-elle affirmé, rappelant que la paix et la cohésion sociale sont essentielles pour le développement de la région.

Boga Sivori et la transparence des fonds alloués aux chefs traditionnels

Un sujet sensible abordé par Boga Sivori est la gestion des fonds alloués à la chambre des rois et chefs traditionnels. Ensuite, il a soulevé des préoccupations concernant le manque de transparence et d’équité dans la distribution de ces fonds. « Le montant reste jusqu’à ce jour un mystère et n’en jouissent que les membres du directoire de ladite chambre, » a-t-il souligné. En réponse, Anne Ouloto a appelé à un dialogue ouvert pour résoudre ces questions financières et assurer une distribution équitable des ressources.

Conseils et encouragements

Par ailleurs, Albert Mabri Toikeusse, ministre conseiller auprès du président de la République, a offert des conseils avisés à Sivori pour l’aider à mener à bien sa mission. En plus de son soutien moral, il a fait un don important de matériel aux femmes des chefs traditionnels, soulignant l’importance du rôle des femmes dans la communauté.

Engagement de Boga Sivori pour la paix et le développement à Gnaligribouo

L’investiture de Boga Sivori comme chef de village et président du comité des chefs de villages de Gagnoa représente une nouvelle ère pour la région. Son expérience journalistique, combinée à son profond attachement à ses racines culturelles, lui permet de s’attaquer aux défis avec une perspective unique et une détermination inébranlable. En prônant la paix, la transparence et la préservation culturelle, Sivori s’engage à guider Gnaligribouo vers un avenir prospère et harmonieux.

Sa capacité à rallier les chefs de village autour de causes communes et à dialoguer avec les autorités nationales sera cruciale pour réaliser ses objectifs ambitieux. En fin de compte, c’est cette collaboration et cette unité qui permettront à la cité du fromager de devenir véritablement un havre de paix et de développement. A lire aussi : Biden accueille Netanyahu à la Maison Blanche au milieu des manifestations contre la guerre à Gaza.

Alain Doua