Ali Bongo et ses Fils en grève de la faim: réactions et conséquences
Cette démarche intervient alors que le général Brice Oligui Nguema, chef d’État actuel, doit se rendre à Paris dans les prochains jours.
L’ancien président Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils, Jalil et Bilal, ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur « séquestration » et les « actes de torture » dont plusieurs membres de leur famille seraient victimes. Ses avocats, François Zimeray et Catalina de la Sota, ont fait cette annonce choc, mardi 14 mai. Cette affaire met le Gabon à nouveau sous les feux des projecteurs internationaux.
Les avocats de l’ancien président Ali Bongo déposent une plainte à Paris
En effet, les avocats de la famille Bongo ont déposé une plainte devant le Tribunal judiciaire de Paris. En clair, ils espèrent ainsi obtenir la désignation d’un juge d’instruction pour enquêter sur ces accusations graves. Cette démarche intervient alors que le Général Brice Oligui Nguema, chef d’État gabonais depuis le coup d’État d’août 2023, doit prochainement se rendre à Paris.
La nouvelle plainte accuse de « séquestration aggravée par des actes de tortures et actes de barbarie » commis à l’encontre d’Ali Bongo, de son épouse Sylvia, et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal. Les avocats présentent les quatre premiers comme des ressortissants français, ce qui renforce la légitimité de la procédure devant les juridictions françaises.
Tortures et détention des membres de la famille d’Ali Bongo
Selon toujours les avocats, Noureddin Bongo est victime de tortures répétées, incluant des coups portés avec un marteau et un pied-de-biche, des étranglements, des flagellations et des électrocutions au taser. Pire, les bourreaux auraient contraint Sylvia Bongo à assister à ces tortures, et l’ont battue et étranglée. Ces actes interviennent, selon les avocats, dans un contexte de dépossession des biens de la famille.
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Quant à Ali, Jalil et Bilal, ils ont été assignés à résidence, privés de tout moyen de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture. Cette situation dramatique a conduit les avocats à solliciter en mars dernier un groupe de travail de l’ONU pour la reconnaissance de leur « détention arbitraire ».
Contexte politique au Gabon
Le général Brice Oligui Nguema, qui a orchestré le coup d’État du 30 août 2023, jouit d’une popularité considérable au Gabon pour avoir mis fin à 55 ans de régime Bongo. Proclamé président de transition par l’armée, le Général est pour la majorité des Gabonais un libérateur, malgré les allégations de sévices contre la famille Bongo.
Perspectives et enjeux Internationaux
La visite prochaine du général Nguema à Paris pourrait être l’occasion pour les autorités françaises d’aborder ces accusations directement avec le dirigeant gabonais. La communauté internationale observe de près l’évolution de cette situation, qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations entre le Gabon et la France, ainsi que sur la stabilité politique du pays. La grève de la faim d’Ali Bongo et de ses fils ajoute une dimension humaine et urgente à cette crise politique déjà complexe. A lire aussi : Mali : Que deviennent les recommandations du dialogue national ?
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